1. |
Les vieilles habitudes
02:11
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Au rythme où les mots s'enfuient de ma bouche
S'ils étaient des pas
Je serais déjà loin
Au rythme où mes rêves se fanent
S'ils étaient des larmes
Je serais au bout de ma peine
Où les rêves tiennent
Tant de si
Mes humeurs en dents de scie
Un jour peut-être
Je sortirai de ma tête
Pour voir le monde autour
Oublier mes certitudes
Perdre mes vieilles habitudes
Sentir le vent sur ma peau
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2. |
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L'automne s'endort
Sur une page blanche
Les arbres nus
Me rendent la vue
J'observe la tempête à travers les branches
Les journées raccourcissent
Mais les heures s'allongent
La maison résiste
Mon coeur est une éponge
Ne suffirait que de quelques mots de ta part
Et l'hiver arriverait en retard
Les feuilles mortes n'en finissent plus
De balayer la rue
Parmi la neige, le vent et la pluie
De tous les mots que l'on ne s'est jamais dits
Ne suffirait que de quelques mots de ta part
Et l'hiver arriverait en retard
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3. |
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Bien que l'on se connaisse bien
On se connaît mal
Bien que l'on se veuille du bien
On se fait mal
Nos rêves sont tellement précis
Que l'on ne s'apprécie pas
L'espoir est un lit froid
Bien que l'on s'aime bien
On s'aime mal
Bien que l'on ait peur pour demain
Si on se faisait la malle
Nos coeurs s'essoufflent et se battent
Pour battre en même temps
Mais le temps n'y peut rien
Ne vois-tu pas que l'on se tue
À se faire croire que notre amour est bien vivant ?
Ne vois-tu pas que l'on se tue
À se faire croire que notre amour est bien vivant ?
Ne vois-tu pas que l'on se tue
À se faire croire que notre amour est bien vivant ?
Ne vois-tu pas que l'on ne s'en va nulle part ?
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4. |
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Il m'en aura fallu du temps
Pour nettoyer la ville
Les parcs, les ruelles, les bâtiments
Que l'on avait marqués de souvenirs indélébiles
Des bouts de notre histoire
Sur chaque carré de trottoir
Et les lignes que l'on évitait
De peur d'être avalés
Et les lignes que l'on évitait
De peur d'être avalés
Il m'en aura fallu du temps
Pour nettoyer la ville
Il m'en aura fallu du temps
Même s'il reste toujours comme un film de poussière
Quand la nuit éveille les lampadaires
Quand les gens se pressent à dormir
Je sors et je respire (4x)
Il m'en aura fallu du temps
Pour nettoyer la ville
Il m'en aura fallu du temps
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5. |
La vie te répondra
04:14
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Baisse ta garde
Mais ne baisse pas les bras
Même si ta chance tarde
Ne renonce pas
Choisis tes combats
Oublie le reste
Tout arrivera
À la bonne adresse
Tu verras
Tends-moi la main
Au lieu de tendre tes voiles
Attends au moins demain
Le ciel est sans étoile
Tu pourrais t'égarer
Dans les méandres de ta tête
Où tu confonds la tempête
Et le fil d'arrivée
Chacun de tes pas
Comme une pierre dans l'eau
Crée une onde, un écho
La vie te répondra
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6. |
Les moments de dérive
05:21
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Peu importe comment je regarde loin devant
Je ne vois jamais au-delà du néant
L'horizon est une ligne tracée par le temps
Une frontière qui s'éloigne à mesure qu'on s'y rend
Je fixe le point de fuite, je perds des yeux la route
Et je fonce tout droit dans la gueule du doute
Je redoute les moments où je flotte
Sans savoir où le vent me porte
Quand j'arrive tout se remet en place
Mes repères refont surface
Je me trouve lâche d'avoir eu aussi peur
Quand les moments de dérive s'avèrent être les meilleurs
Je me perds à prédire où mes désirs me mènent
À trainer où s'empilent mes vieilles semaines
Je regarde au-dessus de ma propre épaule
L’inconnu est l'appât de la vie qui trôle
Je redoute les moments où je flotte
Sans savoir où le vent me porte
Quand j'arrive tout se remet en place
Mes repères refont surface
Je me trouve lâche d'avoir eu aussi peur
Quand les moments de dérive s'avèrent être les meilleurs
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7. |
Je serais fou
04:35
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Je serais fou de ne pas te suivre
jusque où tu étends les bras
Quand tu te laisses tomber sur le dos
sur la fine ligne de l'eau
Tu fais danser le reflet des arbres
sans brouiller le tableau
Tout ce que je croyais immuable
s'anime au contact de ta peau
Je serais fou de ne pas y croire
après tout ce que tu m'as permis de voir
Quand mes yeux se sont ouverts sous ton soleil
plus rien ne me semblait pareil
J'y ai reconnu l'essentiel
tout ce que j'ai toujours voulu
Je me serais cru monté jusqu'au ciel
c'est le ciel qui est descendu
Je serais fou de ne pas m'ouvrir
à tout ce que tu peux m'offrir
Je me serais cru monté jusqu'au au ciel
c'est le ciel qui est descendu
Je me serais cru monté jusqu'au au ciel
c'est le ciel qui est descendu
Les deux pieds sur terre
mes yeux dans les tiens
Nos corps qui se serrent
tracent le même chemin
Tout est clair
Tout est sain
Les deux font la paire
Ça parait si simple
Il m'aura fallu plusieurs fois
pour arriver jusqu'à toi
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8. |
Étranger de la mer
04:17
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Sous un lourd couvert de nuages
Je foule le sable endormi
Quelques âmes dans les parages
Les ombres sont pâles sous la pluie
Une à une les vagues expirent
La marée monte puis se retire
Le brouillard voile les voix
Ici la météo fait loi
Moi, étranger de la mer
Je me fous du temps qu'il fait
Quand je marche par ici
Je me sens revenir chez moi
Plus loin dans l'embrun du port
Les bateaux reviennent la cale vide
Comme si la mer lançait des sorts
À ceux qui craignent l'air humide
L'oeil noir du soleil caché
Tend un espoir malhonnête
Une vision, un semblant d'été
Entre ce qui est et ce qui pourrait être
Moi, étranger de la mer
Je me fous du temps qu'il fait
Quand je marche par ici
Je me sens revenir chez moi
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9. |
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On n’a rien trouvé à se dire
Que des mots tirés au hasard d'un livre
Rien qui nous rende éternel
Rien qui n'ait touché la cible
Si seulement le rêve était clair
Avec des cercles rouges mis en abyme
Pas nos coeurs que l'on abime
À s'aveugler dessus
pas un but que l'on devine
À se perdre en tournant autour
On voulait toucher la lumière
Sans se bruler les doigts dessus
On voulait traverser la rivière
Comme on traverse la rue
Les risques que l'on n’a pas pris
Ont fini par nous prendre
Nous prendre même l'envie
De chercher à se comprendre
Comme si tout pouvait changer
sans que nous on change
Comme si tout devait arriver
sans qu'on prenne de chance
Comme si tout pouvait changer
sans que nous on change
Comme si tout devait arriver
sans qu'on prenne de chance
On aurait sûrement mieux à faire
Que de se creuser un trou
Et attendre que fonde l'hiver
Chacun à notre bout
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10. |
Des lieux de nous
04:42
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Je garde en réserve des lieux de nous
Où je vais quand tu me manques
Sans être allé partout
J'ai plein de souvenirs en banque
Sous les rayons intenses de l'Inde
Les pieds brûlants sur les herbes rousses
Des trains que je ne saurais dépeindre
Le bonheur toujours à nos trousses
Les chemins volants que l'on a pris
À s'élancer sans attendre
Ils n'auront jamais de prix
On n’aura jamais à les rendre
Ils n'auront jamais de prix
Les moments que l'on a su prendre
Je garde en réserve des lieux de nous
Où je vais quand tu me manques
Sans être aller partout
J'ai plein de souvenirs en banque
Sur les toits, sous les ponts de Paris
Dans les marais salants des Charentes
Nos jeux insouciants sous la pluie
Alors que tous les autres rentrent
Les chemins volants que l'on a pris
À s'élancer sans attendre
Ils n'auront jamais de prix
On n’aura jamais à les rendre
Ils n'auront jamais de prix
Les moments que l'on a su prendre
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11. |
En ville, le vide
05:58
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Les étoiles avalées par les néons qui tremblent
Laissent un trou béant qui ressemble
À l'espace que j'occupe dans la rue
Je suis la lettre qui ne s'allume plus
En ville, le vide parait encore plus creux
En ville, le vide parait encore plus creux
Mes élans se prennent les pieds dans la toile du trafic
Mais où s'en vont tous ces hommes chics?
Suis-je seul à noyer tout ce que je sème?
Suis-je seul éloigné de tous ceux que j'aime?
En ville, le vide parait encore plus creux
En ville, le vide parait encore plus creux
Ma solitude est un feu nourri par la foule
Les gens passent comme des pierres qui roulent
Je veux m'évader vers le nord
Où ma solitude s'efface
Loin à l'abri des regards
Où les montagnes n'en finissent plus
D'être immobiles et de se taire
Oh le temps, de me refaire
En ville, le vide parait encore plus creux
En ville, le vide parait encore plus creux
L'espace que j'occupe dans la rue
Je suis la lettre qui ne s'allume plus
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12. |
Bleu soleil
04:06
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Quand j'arriverai à dormir
La chambre sera bleu soleil
Ma tête me laissera partir
Pour faire d'aujourd'hui la veille
Quand j'arriverai à dormir
Les flammes auront emporté l'hôtel
Mon corps se laissera vieillir
Enfin au creux de ton aile
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Charles-Antoine Gosselin Montreal, Québec
"Charles-Antoine Gosselin, c'est d'abord une voix, magnifique, qu'il aurait été dommage de ne plus entendre après la pause
de Harvest Breed... Ce sera désormais aussi synonyme d'un musicien qui a réussi à traduire en français un type d'americana vraiment particulier, sans en travestir l'essence."
STEVE BERGERON
La Tribune
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