1. |
Je sors en dedans
03:17
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Je fuis doucement la ville
mon corps encore là
Je sors en dedans
Je sens que le monde m’échappe
et le silence résonne en moi
Vois-tu les voix se sont tues
les commentaires suspendus
je vois bouger les lèvres
les mots ne se rendent plus
les opinions non plus
n’ont plus pignon sur rue
vois-tu le vacarme
tous les mélodrames
je mets le couvercle dessus
Je fuis doucement la ville
mon corps encore là
Je sors en dedans
Je sens que le monde m’échappe
et le silence résonne en moi
Je vois de haut les débats
le branle-bas de combat
chacun son idée son idéal
chacun se croit tellement spécial
les points de vue se pointent à me rendre fou
à trop vouloir on ne dit rien du tout
j’ignore d’où arrive le vent
je le laisse souffler sur mon visage
je sais que je ne sais pas tout
je sais, je ne sais rien du tout
je sais que je ne sais pas tout
je sais, je ne sais rien du tout
je m’en fous
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2. |
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À la frontière du vent et de l’eau
L’horizon flotte mon corps
le mouvement qu’éveillent les vagues
les remous remontent et cassent encore
De vague en vague en vague à l’âme
une lame pour chaque départ
Je laisse la mer me guider dans sa danse éternelle
l’imprévu est un rendez-vous avec l’essentiel
Le poids de l’eau sous moi
ces mains froides me ramènent
Dans l’enivrant tournant du carrousel
je finis toujours à la case départ
Je laisse la mer me guider dans sa danse éternelle
l’imprévu est un rendez-vous avec l’essentiel
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3. |
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La pluie ne semble pas savoir
quand les rues sont assez nettoyées
quand c’est le temps de s’arrêter
laisser sécher les trottoirs
céder la place au soleil
Ta peine ne semble pas savoir
quand tes yeux sont assez imbibés
quand c’est le temps de s’en aller
laisser sécher tes joues
céder la place au bonheur
Toi tu ne sembles pas savoir
que la vie va toujours te trouver
même très bien caché
laisse aller et venir les jours
redonne le contrôle à l’amour
La la la la la la la la la la la la la la la
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4. |
Le Hibou
03:53
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Aux parapets des ponts
de Paris, l’ile St-Louis
le hibou use sa plume
au reflets de la lune
laisse des bouts de vie
sur des bouts de ville
dépose le récit
de son coeur malhabile
il fait se souvenir les pierres
voir si le temps s’efface
quand la Seine passe
sous le pont rouge
des mots gravés, des repères
qu’il écrit en secret
pour les âmes égarées
qui errent aux veillées du marais
au passage des années
ses traces résonnent
réveillent amours usés
dans son coeur d’automne
son coeur de pomme
piqué de chimères
son coeur à l’envers
la prochaine sera la bonne
Aux parapets des ponts
de Paris, l’ile St-Louis
le hibou cherche ses plumes
par une nuit sans lune
les murs finissent par se taire
l’amour est éphémère
Dans un grand cahier
ses mots prélevés du béton
reviendront inspirer
Cette chanson
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5. |
Le temps se lève
04:33
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Le temps se lève
il balaie tout
mais nos rêves
restent debout
Ils sont plus forts que nous
ils sont comme la grève
polie par les remous
malgré les années qui nous achèvent
À grand coups
d’espoirs qui s’envolent
aspirés par tout
ce qui nous désole
L’impression d’être nulle part
qu’il est déjà trop tard
qu’on est arrivé au bout
peut-être même un peu fou
Le temps se lève
il balaie tout
mais nos rêves
restent debout
Ils changent avec nous
comme la rivière du loup
jamais deux fois la même
qui sait où le courant nous entraîne
On blâme les années
pour tout ce qui tarde
on s’accroche au passé
comme à un monde idéal
Les heures ont des ailes
au delà de notre portée
elles ont une vie à elles
laissons les s’envoler
Le temps se lève
il balaie tout
mais nos rêves
restent debout
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6. |
Le temps qu'il me reste
04:21
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Je veux aller trainer
en lieux inconnus
Aller de l’avant
sans regarder en arrière
je ne reviendrai plus
Où les blés sont allongés
si le sol est marqué
je marcherai ailleurs
je préfère les voies parallèles
les sentiers que l’on chuchote
qu’aucune carte ne révèle
qui usent les bottes
Je veux aller dormir
à la belle étoile
Déjouer l’envie
du confort futile
Il y a meilleurs abris
que les bras d’un souvenir
qui plus ou moins précis
rend le hasard inutile
Devant mes yeux
l’image se renouvelle
chaque fois que mes paupières
effacent l’ardoise
Le temps qu’il me reste
je le prends pour emporter
je vire mon adresse
sans faire suivre le courrier
Je veux aller trainer
en lieux inconnus
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7. |
Petit train
04:00
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Je me suis pointé à la gare
Assis sur un banc
je t’ai attendu des heures
j’attends encore
On n’a pas rendez-vous
je ne t’ai pas donné d’adresse
de peur que tu ne viennes pas
J’attends encore
Je t’espère en secret
on ne s’est jamais vu
t’es une partie de nous
qui n’a jamais vécu
Je reste là, encore là
la nuit tombe
les rêves ne viennent pas
Ta mère à la maison
ne sait pas où je suis
je ne lui parle jamais d’horaire
ni de trajet ni de gare
le silence est bien plus doux
qu’un sifflet de train
quand ce n’est pas le tiens
qui émerge du brouillard
Je reste là, encore là
la nuit tombe
les rêves ne viennent pas
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8. |
Oublie
03:52
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Oublie que le temps presse
qu’il faut être prêt sinon
tu vas rester derrière
suffit d’un instant
tu perds ta place dans le rang
t’attends toujours le pire
tu vois tout venir
Souvent t’as tout faux
rien n’est pressant
final ou sans défaut
tout le temps, l’urgence te fait courir
l’impression que la chance expire
y’a pas de délai sur les désirs
la pression se retire
quand tu inspires, expires
encore et encore
Accepte que la peur se dresse
à chaque saut dans le vide
que tes attentes se brisent
la gueule fendue les rêves déçus
les revers qui blessent
tout le temps, l’urgence te fait courir
l’impression que la chance expire
y’a pas de délai sur les désirs
la pression se retire
quand tu inspires, expires
encore et encore
quand tu inspires, expires
encore et encore
Oublie ce qu’il y a devant
ce qu’il y avait avant
Il n’y a qu’ici et maintenant
rien arrive à l’heure ni en retard
juste au bon moment
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9. |
Ma tête est un bocal
03:17
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Au plus profond de ma noyade
je te vois nager sans les bras
un hippocampe parmi les algues
dans le bleu ambiant de ma dérive
Tu danses lentement sans pas précis
pendant que je cherche des détours
toi tu sembles avoir compris
que c’est le courant qui nous mène
Ma tête est un bocal
Dans lequel mes idées divaguent
Trop souvent je cale
Avec elles
Quand mes peurs me refusent la nuit
je vogue à tâtons sans étoile
toi tu connais tous les raccourcis
que lâcher prise te dévoile
Mes pensés sont des pierres
qui me remplissent les poches
plus le fond approche
je te vois paisible, tu me tends les bras
Ma tête est un bocal
Dans lequel mes idées divaguent
Trop souvent je cale
Avec elles
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Charles-Antoine Gosselin Montreal, Québec
"Charles-Antoine Gosselin, c'est d'abord une voix, magnifique, qu'il aurait été dommage de ne plus entendre après la pause
de Harvest Breed... Ce sera désormais aussi synonyme d'un musicien qui a réussi à traduire en français un type d'americana vraiment particulier, sans en travestir l'essence."
STEVE BERGERON
La Tribune
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